mardi 9 février 2016

Unfriended



Date de sortie 24 juin 2015 (1h 23min)
Nationalité Américain

Des ados chattent sur skype. Blaire s'aperçoit qu'un mystérieux interlocuteur s'est incrusté dans leur conversation, et il est impossible de le kicker ou le bloquer.

Ce mystérieux étranger commence à envoyer à elle et sa petite bande de potes de mystérieux messages concernant le suicide, un an auparavant, d'une de leurs amies. Celle-ci avait craqué après une humiliation publique, une vidéo la montrant bourrée et délirante l'affichant partout sur les réseaux sociaux.

Tout d'abord, il faut arriver à entrer dans le film, qui surprend par son format. Entièrement réalisé comme si vous consultiez l'écran de votre ordinateur, il est donc bon de le regarder sur pc ou tablette, moins sur tv. Du coup, je suppose qu'au ciné, ça devait être étrange, voire nul.

Quand on a passé cette première barrière, il faut aussi s'intégrer au sujet. Vu qu'on va parler de facebook et skype, il faut connaître un minimum les plate-formes suscitées pour piger quelque chose au film.
En gros, c'est un film qui s'adresse à une génération très précise. Si vous n'accrochez pas, vous resterez sûrement hermétique à l'intrigue.

En soi, la réal n'est pas extraordinaire. On va utiliser les mêmes processus éculés que dans n'importe quel ghost movie : l'écran qui freeze, les lumières qui s'éteignent, les caméras qui montrent des choses étranges...
Les acteurs sont corrects, le rythme n'est pas mauvais. Rien de fou, mais quelques moment bien dégueulasses qui surprennent.

Au final, ce petit film n'a rien de tellement intéressant, si ce n'est ... le thème.
Car le harcèlement sur le net, c'est un sujet horriblement épineux, et le traiter à travers un film d'horreur, ça donne envie de dire pourquoi pas.
Comme assez souvent dans ce genre de prod, on finit par être complètement en phase avec le fantôme vengeur, tant les épouvantables petits cons (riches et suffisants, aucune mention inutile) ont été atroces.

Ca peut amener à dialoguer avec les jeunes générations, pour nous, vieux cons.

Bref, ça touche une corde difficile, et pour cela, je suis contente que ça existe.

Note finale : 6/10
Un film qui a le mérite de tester un support très éphémère (car sera ringard dans 2 ans), sur un sujet qui touche une actualité très restreinte, mais qui est sans doute amenée à prendre de l'ampleur.
Une grosse prise de risque qui peut mériter le coup d'oeil.

Zombeavers (2015)


Nationalité Américain

Des College Girls voulant consoler leur pote fraîchement cocufiée s'exilent au fond du Vermont pour un weekend sans téléphone. Bientôt rejointes par leurs mecs respectifs aussi crétins qu'excités, ils doivent rapidement faire face à la terrible réalité : les castors du coin sont devenus des zombies assoiffés de sang humain, et en plus, ils ont coupé le réseau téléphonique. Et la route. Avec leurs dents. Si.

Voilà, quand on commence comme ça, on sait qu'on va vers le nanar.
Vulgaire, cliché et mal foutu, ce film peut agacer les puristes par sa désinvolture adolescente et son ostensible "On a dit que c'était un nanar, alors merde quoi on fait pas d'efforts c'est plus marrant".

Oui, mais quand même, des castors-zombies en peluche très moche, mal animés à la main, c'est franchement jouissif.
Les CGI full pâte-à-modeler et confiture, les acteurs lamentables, les incohérences de plans et de scénar (la maison des voisins qui est carrément absente puis entre 20 et 200 mètres ... ) contribuent grandement à ce qu'on rigole bien devant ce popcorn-movie sans prétention, qui nous ramène avec efficacité aux basiques des années 80/90.

Bon point pour les répliques des deux rednecks du début et du vieux chasseur.

- Y'a des gens qui veulent pas qu'on chie chez eux"
- C'est dingue, c'est à croire qu'on a chié dans leur salon"
- "Ben justement j'ai chié dans leur salon"
"Qu'est-ce que vous faites ?
- On cherche des castors
- On en est tous là. "

Un niveau.... délicieux.


Note finale : 6/10
Moins décalé que Black Sheep ou Rubber, moins drôle que Shaun of the Dead, Zombeavers ne deviendra peut-être pas culte dans la catégorie horreur-comédie.
Mais avec moins de fric et plus de rigolade que des superprods comme Pirahna 3DD, ce petit délire vous fera passer un bon moment de déconnade, surtout si vous le montrez à des non-initiés.