dimanche 15 mai 2016

Intruders (2015)

Cast
Director






Une belle maison ancienne, un peu en retrait de la ville.
Une jeune fille un peu perdue, terrifiée à l'idée de sortir de la maison, au point qu'elle n'a pas mis un pied dehors depuis 10 ans.
Le frère de cette jeune fille, agonisant lentement d'un cancer.

Un tableau original pour commencer ce film. L'image est douce et poudrée, lourde comme un soir d'orage. La lumière est belle. On se dit qu'on va passer un bon moment.

Après le décès du frère, 3 cambrioleurs malins et pensant être bien renseignés profitent du jour des obsèques pour s'infiltrer dans la baraque. Ben oui, la nana sera forcément à l'enterrement de son frère, non ? ... Non, justement, puisqu'elle ne sort pas.

Voici notre héroïne captive dans sa propre maison, avec 2 gaillards pas finauds menés par un chef de bande bien psychotique.
Mais la maison a bien des secrets, et la demoiselle aussi...

Tout pour lancer un petit thriller sympa.

Je ne vous balance pas le trailer, car il révèle la totalité du film, évidemment.

Disons simplement que la jeune effarouchée possède dans sa jolie maisonnette une structure complexe de torture, et qu'elle compte bien s'en servir contre ses vilains agresseurs.

La base est sympathique, et les acteurs plutôt bons même si le méchant psycho tire sur la caricature. La jeune fille fragile et folle tire bien son épingle du jeu, avec finesse.
Par contre, le scénario vire très vite au n'importe quoi facile, pour le plaisir de faire un slasher/torture/saw-like (mais pas trop quand même car on voulait le PGI 13). C'est un peu dommage, car l'idée en soi n'est pas mauvaise, mais comme très souvent dans ce genre de film, le manque cruel d'explications logiques finit par écoeurer.

On a envie de savoir le pourquoi, le comment, le quand, le combien de temps, toute la structure de l'intrigue qui a mené à ça. Et combien de pognon a pu coûter une telle structure. Parce que c'est bien mignon, les portes dérobées, les escaliers téléscopiques, les lumières commandées à distance, les micros, les caméras, m'enfin entre tout ça et la meuf qui ne sort pas de chez elle et se fait quand même livrer l'intégralité de sa bouffe, elle doit être millionnaire, donc on se demande vraiment ce qu'elle fout dans le trou du cul de la Caroline du Sud (ou la Floride, je ne suis plus sûre).

Bref... un gros "dommage" sur ce point, qui m'a vraiment empêchée d'apprécier le film. Trop gros, passe pas.

Note finale : 4/10
De bons acteurs, une bonne photo, une réal propre, mais un scénar bancal qui agace.
Un film qui n'est pas à jeter, mais qui ne restera pas dans mes préférés... dommage.



lundi 2 mai 2016

The Calamari Wrestler (2004)


Championnat national de catch.
Le vainqueur brandit sa ceinture durement gagnée... et se la fait voler par un calamar géant. Avec des jambes. Qui parle. Et qui fait du yoga. Si.

Fou de rage, il n'a qu'une idée en tête : reprendre sa ceinture et laver son honneur. Pendant que les médias s'affolent sur le futur match, sa fiancée s'interroge... ce mystérieux calamar serait-il son précédent amour, disparu des suites d'une étrange maladie ? Lui dont l'assistant a désormais ravi la gloire, le titre, et même son p'tit coeur à elle ? Diantre. 

Donc, on parle d'un film de sport à la Rocky, avec romance, balades main dans la main (ou le pseudopode); couchers de soleils, entraînements musclés, eye of the tiger.
Mais avec un calamar. Enfin, un mec dans un costume de calamar, mais avec les jambes qui dépassent. Et ça ne dérange personne.

Puis quand arrivent une pieuvre et une écrevisse boxeuse (parce que voilà, ne soyons pas chiches), ça ne perturbe toujours pas le spectateur lambda, ni la ligue nationale. Bah oui hein.

Quelque part entre le film de monstres, Power Rangers et Ranma 1/2, il devait y avoir ce film.

Si vous êtes coincé, esthète ou hermétique à l'humour décalé japonais, vous pouvez passer votre chemin, vous ne trouverez pas votre bonheur.

Si vous aimez le joyeux WTF, les animaux géants en caoutchouc avec yeux en boules de billard, Intervilles et les doublages foireux, vous devriez adorer cette petite perle de grand n'importe quoi, surtout en VF.

Ca se regarde avec une bière et ça fait furieusement penser aux Samourai Pizza Cats.
Allez savoir pourquoi. 

Note finale : 7/10
J'aime les monstres marins, les films décalés et rigoler un bon coup. J'adhère forcément à cette sucrerie délirante et bon esprit, avec jeux de mots minables en prime. Merci, Calamari Wrestler.

mardi 9 février 2016

Unfriended



Date de sortie 24 juin 2015 (1h 23min)
Nationalité Américain

Des ados chattent sur skype. Blaire s'aperçoit qu'un mystérieux interlocuteur s'est incrusté dans leur conversation, et il est impossible de le kicker ou le bloquer.

Ce mystérieux étranger commence à envoyer à elle et sa petite bande de potes de mystérieux messages concernant le suicide, un an auparavant, d'une de leurs amies. Celle-ci avait craqué après une humiliation publique, une vidéo la montrant bourrée et délirante l'affichant partout sur les réseaux sociaux.

Tout d'abord, il faut arriver à entrer dans le film, qui surprend par son format. Entièrement réalisé comme si vous consultiez l'écran de votre ordinateur, il est donc bon de le regarder sur pc ou tablette, moins sur tv. Du coup, je suppose qu'au ciné, ça devait être étrange, voire nul.

Quand on a passé cette première barrière, il faut aussi s'intégrer au sujet. Vu qu'on va parler de facebook et skype, il faut connaître un minimum les plate-formes suscitées pour piger quelque chose au film.
En gros, c'est un film qui s'adresse à une génération très précise. Si vous n'accrochez pas, vous resterez sûrement hermétique à l'intrigue.

En soi, la réal n'est pas extraordinaire. On va utiliser les mêmes processus éculés que dans n'importe quel ghost movie : l'écran qui freeze, les lumières qui s'éteignent, les caméras qui montrent des choses étranges...
Les acteurs sont corrects, le rythme n'est pas mauvais. Rien de fou, mais quelques moment bien dégueulasses qui surprennent.

Au final, ce petit film n'a rien de tellement intéressant, si ce n'est ... le thème.
Car le harcèlement sur le net, c'est un sujet horriblement épineux, et le traiter à travers un film d'horreur, ça donne envie de dire pourquoi pas.
Comme assez souvent dans ce genre de prod, on finit par être complètement en phase avec le fantôme vengeur, tant les épouvantables petits cons (riches et suffisants, aucune mention inutile) ont été atroces.

Ca peut amener à dialoguer avec les jeunes générations, pour nous, vieux cons.

Bref, ça touche une corde difficile, et pour cela, je suis contente que ça existe.

Note finale : 6/10
Un film qui a le mérite de tester un support très éphémère (car sera ringard dans 2 ans), sur un sujet qui touche une actualité très restreinte, mais qui est sans doute amenée à prendre de l'ampleur.
Une grosse prise de risque qui peut mériter le coup d'oeil.

Zombeavers (2015)


Nationalité Américain

Des College Girls voulant consoler leur pote fraîchement cocufiée s'exilent au fond du Vermont pour un weekend sans téléphone. Bientôt rejointes par leurs mecs respectifs aussi crétins qu'excités, ils doivent rapidement faire face à la terrible réalité : les castors du coin sont devenus des zombies assoiffés de sang humain, et en plus, ils ont coupé le réseau téléphonique. Et la route. Avec leurs dents. Si.

Voilà, quand on commence comme ça, on sait qu'on va vers le nanar.
Vulgaire, cliché et mal foutu, ce film peut agacer les puristes par sa désinvolture adolescente et son ostensible "On a dit que c'était un nanar, alors merde quoi on fait pas d'efforts c'est plus marrant".

Oui, mais quand même, des castors-zombies en peluche très moche, mal animés à la main, c'est franchement jouissif.
Les CGI full pâte-à-modeler et confiture, les acteurs lamentables, les incohérences de plans et de scénar (la maison des voisins qui est carrément absente puis entre 20 et 200 mètres ... ) contribuent grandement à ce qu'on rigole bien devant ce popcorn-movie sans prétention, qui nous ramène avec efficacité aux basiques des années 80/90.

Bon point pour les répliques des deux rednecks du début et du vieux chasseur.

- Y'a des gens qui veulent pas qu'on chie chez eux"
- C'est dingue, c'est à croire qu'on a chié dans leur salon"
- "Ben justement j'ai chié dans leur salon"
"Qu'est-ce que vous faites ?
- On cherche des castors
- On en est tous là. "

Un niveau.... délicieux.


Note finale : 6/10
Moins décalé que Black Sheep ou Rubber, moins drôle que Shaun of the Dead, Zombeavers ne deviendra peut-être pas culte dans la catégorie horreur-comédie.
Mais avec moins de fric et plus de rigolade que des superprods comme Pirahna 3DD, ce petit délire vous fera passer un bon moment de déconnade, surtout si vous le montrez à des non-initiés.