"La comtesse"
(The Countess), 2009, de et avec Julie Delpy.
Un film sur la comtesse
Bathory ! Chouette !... ou... au secours ?
Deux avertissements de
base :
- Il y a des libertés
prises avec l'histoire telle que nous la connaissons.
Inutile donc d'aller voir ce film si vous voulez resté collé à LA légende.
Inutile donc d'aller voir ce film si vous voulez resté collé à LA légende.
- Ce film n'est pas un
blockbuster, pas un film d'action, pas un film de vampires.
Pas ou peu de cuir, de
capes, de crocs, d'effets spéciaux.
On est surpris dès le
début par le style LENT de ce film. Une histoire si violente adaptée
avec la froideur opaque d'un brouillard de Varsovie, ça surprend.
On sait d'emblée qu'on va taper dans le film d'ambiance, psychologique, voire cérébral.
On sait d'emblée qu'on va taper dans le film d'ambiance, psychologique, voire cérébral.
Ca m'a évoqué "Barry
Lyndon" ou encore "Le Parfum" pour certains aspects.
Autant vous dire que si
vous vouliez de la tripe et de la giclure, vous serez déçus.
L'histoire est bien
montée, des premiers signes de regrets de sa jeunesse à sa folie
toute en retenue, cette Comtesse glaciale ne manque pas de charme.
Certaines scènes sont menées avec brio (plans et contreplans du
bal...), d'autres, un peu vieillotes (la pyramide de morts sur
laquelle trône le Comte est plus ridicule qu'autre chose). Mais
l'image est impeccable, des tons de gris tristes des pays de l'Est en
guerre contre les Turcs aux mélanges mordorés des scènes d'amour.
Peu de sang, donc, mais on
en a pour son argent. Les tortures sont montrées crescendo avec finesse, presque raffinement.
Au final, on garde une
impression froide de brouillard d'hiver, quand tout a un écho
ralenti.
Une biographie en teinte de gris, de la pierre à l'acier. Une longue marche vers la folie furieuse, jusqu'à la déchéance.
J'ai apprécié la mise en avant du contexte politique, les manipulations, et les interrogations sur la véracité des rumeurs. J'ai aimé cette description d'une société patriarcale agacée par la fortune d'une femme, et la facilité des accusations morbides pour reprendre ses terres.
On en sort avec l'envie de se documenter plus avant, car cette biographie très réaliste laisse des questions en suspens.
Une biographie en teinte de gris, de la pierre à l'acier. Une longue marche vers la folie furieuse, jusqu'à la déchéance.
J'ai apprécié la mise en avant du contexte politique, les manipulations, et les interrogations sur la véracité des rumeurs. J'ai aimé cette description d'une société patriarcale agacée par la fortune d'une femme, et la facilité des accusations morbides pour reprendre ses terres.
On en sort avec l'envie de se documenter plus avant, car cette biographie très réaliste laisse des questions en suspens.
Ce film n'est clairement
pas "fun". Pour ma part, la bande-annonce m'avait paru
chiante, ça a donc été une bonne surprise. Le problème, c'est que
ce genre d'opus peu accessible ne se voit qu'au cinéma, difficile à
partager entre amis ou en famille, tant son ambiance est lourde et
solennelle.
Je reste donc un peu sur
ma faim d'amatrice de films moins sérieux et plus légers, et
j'espère qu'un de ces jours, Hollywood nous sortira un "Bloody
Bathory" avec du vinyle, des clous, et Blade. Ou un truc du
genre, qu'on rigole un peu.
Note finale : 8/10
Note finale : 8/10
Un très beau film tout en
finesse et réalisme, avec des personnages aussi délicats
qu'attachants, malgré leurs failles. Une comtesse digne des légendes
et des gravures...
Au bout du compte, même si ce n'est pas un film simple à appréhender, cela reste une belle œuvre comme on aimerait en voir plus souvent au cinéma, surtout Français.
Au bout du compte, même si ce n'est pas un film simple à appréhender, cela reste une belle œuvre comme on aimerait en voir plus souvent au cinéma, surtout Français.
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